Mesdames et messieurs,
Chers ami(e)s
En ce 21 août, nous commémorons les victimes du terrorisme. C’est la journée internationale du sou des victimes du terrorisme.
Le terrorisme est un crime transnational organisé qui engendre des violations massives des droits de la personne humaine. La menace terroriste et les dangers liés à l’extrémisme violent se sont multipliés ces dernières années faisant des milliers de victimes, hommes, femmes, enfants civils et beaucoup plus d’hommes et de femmes des forces de défense et de sécurité.
C’est un devoir de mémoire de nous souvenir des victimes en ce jour spécial qui leur est consacré. J’ai une pensée spéciale à toutes les victimes et leurs familles, plus particulièrement mes collègues du Bénin et ceux d’autres pays dans le monde qui ont fait le sacrifice ultime de leur vie dans le cadre de cette lutte. Cette journée nous rappelle l’atrocité du terrorisme, la souffrance des victimes survivantes, la douleur des familles de ceux qui en sont morts et la nécessité impérieuse de vaincre ce crime par tous les moyens et particulièrement, par la consolidation de la coopération policière internationale. Nous y parviendrons !
En juin dernier j’ai eu l’honneur d’être invitée comme Oratrice principale à l’atelier d’INTERPOL sur «Les femmes dans la lutte contre le terrorisme». Dans mon adresse, j’ai souligné le rôle important que jouent les femmes en uniforme dans la lutte contre ce phénomène dévastateur. A l’instar de leurs collègues hommes, les femmes des forces de sécurité et de défense sont également au front. Elles sont à la fois dans la prévention, la répression et la protection. J’ai également souligné l’importance pour tous les pays de constamment utiliser les outils et capacités d’INTERPOL et d’échanger des informations en temps réel pour une lutte coordonnée plus efficace.
Dans la prévention, les femmes sont impliquées dans le collecte d’information et de renseignements, dans la sensibilisation des populations vulnérables et également dans plusieurs formations spécialisées afin d’être à la hauteur de la menace. La protection de nos communautés contre le terrorisme est un engagement collectif quotidien. Les forces de sécurité et de défense sont constamment dans la protection par des actions proactives et réactives. L’implémentation de la police communautaire dans nos pays est un grand atout pour une meilleure prévention et la protection de nos communautés vulnérables. Concernant la répression, il faut souligner le terrorisme est en effet, une criminalité transnationale organisée qui a des ramifications avec d’autres cimes tels que le trafic de la drogue, le trafic des armes, le blanchiment de capitaux, la traite des personnes, le trafic des migrants, la piraterie maritime et bien d’autres. Afin de lutter efficacement contre ce phénomène, il est crucial d’adopter une approche multidimensionnelle et intégrée en visant les autres formes de criminalités citées ci-dessus. Il est important de miser sur la confiscation des avoirs criminels et les enquêtes en ligne.
A ce jour, il n’existe pas une définition fixe terrorisme pouvant permettre aux praticiens que nous sommes de bien cerner les contours et la complexité du phénomène. Les Nations unies par exemple en ont proposé plusieurs définitions au fil des années.
La Convention internationale du 9 décembre 1999 pour la répression du financement du terrorisme définit, dans son article 2.1 (b), un acte terroriste comme « tout acte destiné à tuer ou blesser grièvement un civil ou toute autre personne qui ne participe pas directement aux hostilités dans une situation de conflit armé, lorsque, par sa nature ou par son contexte, cet acte vise à intimider une population ou à contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque ». Le Conseil de sécurité des Nations unies, dans une résolution d’octobre 2004 (résolution 1566), précise cette définition en affirmant que les actes terroristes sont considérés comme « des actes criminels, notamment ceux dirigés contre des civils dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves ou la prise d’otages dans le but de semer la terreur parmi la population, un groupe de personnes ou chez des particuliers, d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire ». Le Conseil de sécurité rappelle que de tels actes « ne sauraient en aucune circonstance être justifiés par des motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou similaire ». L’Assemblée générale des Nations unies a réaffirmé cette définition en janvier 2006 (résolution 60/43), définissant les actes de terrorisme comme des « actes criminels conçus ou calculés pour terroriser l’ensemble d’une population, un groupe de population ou certaines personnes à des fins politiques ».
En travaillant ensemble et en renforçant notre engagement, nous pouvons garantir un avenir où le terrorisme n’a plus sa place et où chaque individu peut vivre en sécurité et en dignité. Nous laisserons ainsi un bel héritage aux générations futures.