Mise en place d’un cadre juridique robuste, d’institutions dédiées et de mécanismes de coopération nationale et internationale.

La traite des personnes demeure l’une des formes les plus graves de criminalité transnationale organisée. Présente sur tous les continents, elle touche des millions de femmes, d’hommes et d’enfants sans distinction d’âge, de sexe, d’origine, de race ou de religion. Exploitant la vulnérabilité humaine, elle prive les victimes de leur liberté, de leur dignité et de leurs droits fondamentaux. Ses conséquences sont dévastatrices : traumatismes physiques et psychologiques, désintégration familiale, exclusion sociale et perte de repères identitaires.

Conscient de l’ampleur de ce fléau, le Bénin s’est résolument engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre la traite des personnes, à travers la mise en place d’un cadre juridique robuste, d’institutions dédiées et de mécanismes de coopération nationale et internationale. Ces efforts traduisent une volonté politique claire de protéger les victimes, poursuivre les auteurs et prévenir la récurrence de ce crime complexe aux ramifications transfrontalières.

C’est dans cette dynamique que s’est tenu à Cotonou, à l’hôtel Azalaï, le Dialogue national sur la mise en place d’un mécanisme de référencement des victimes de traite et d’une plateforme centralisée de collecte de données, avec le soutien de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Cette rencontre a réuni les membres du Comité national de lutte contre la traite des personnes ainsi que les principaux acteurs institutionnels, techniques et de la société civile œuvrant dans ce domaine.

L’objectif de ce dialogue était de renforcer la coordination interinstitutionnelle, de faciliter le référencement et l’assistance des victimes, et de disposer de données fiables et centralisées pour une meilleure planification des interventions et une évaluation plus fine des tendances.

À travers cette initiative, le Bénin franchit une étape décisive dans la consolidation de ses efforts. En dotant le pays d’un mécanisme structuré de référencement et d’une plateforme nationale de collecte et d’analyse des données, les acteurs engagés entendent améliorer l’efficacité des réponses, assurer une prise en charge plus humaine et intégrée des victimes, et renforcer la prévention et la répression de la traite sous toutes ses formes.

En tant qu’experte internationale dans la lutte contre la traite des personnes, je salue cette avancée majeure qui illustre la force du partenariat entre les institutions nationales et les organismes internationaux. Ensemble, nous pouvons construire un avenir où chaque victime est identifiée, protégée et accompagnée, et où les trafiquants ne trouvent plus de refuge ni d’impunité.
Pour un monde plus juste et plus sûr, je m’engage !

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